
Il y a une telle musique dans le travail de Young qu'on suppose souvent qu'il est musicien ; il a l'instinct pour quand déposer dans un orchestre complet ('Revival') ou une tasse et un crayon en étain ('Black Cat Blues'). Son rappel des pièces qu'il a traversées et par lesquelles il reste hanté peut vous déplacer, faisant de l'expérience de le lire une sorte de voyage.
Il provoque l'appétit pour la nourriture, le sommeil et le sexe et peut délivrer la douleur d'un silence entre deux personnes avec une précision intelligente, comme dans 'Sleepwalking Psalms' : nous, légèrement, / enfant que nous n'aurons jamais. Les poèmes de son recueil 2014, Livre d'heures, se concentrer sur le deuil de son père et le devenir lui-même. C'est peut-être cette trajectoire de la perte à la naissance qui lui fait prendre conscience que chaque seconde est un lâcher prise du fils qu'il a eu l'instant d'avant. On a l'impression qu'un homme découvre comment rendre grâce, comment dire la grâce.
